Les personnes touchées par le handicap font face à de nombreux défis au quotidien, en particulier pour se déplacer. De ce fait, l’accès à des voitures adaptées offre une liberté et une autonomie qui permet de mener une vie plus active et indépendante. L’aménagement d’un véhicule pour le handicap répond cependant à des besoins particuliers qui sont souvent très coûteux. Cette alternative, essentielle pour les personnes à mobilité réduite, peut alors devenir difficilement accessible, malgré les aides financières existantes.
Quelles sont les aides disponibles pour financer un véhicule handicapé ? Pourquoi cet achat est parfois synonyme de double peine ? Dans ce guide, nous ferons le point sur les différentes allocations, les coûts et les difficultés rencontrées pour l’acquisition d’une voiture aménagée destinée à une personne à mobilité réduite (TPMR).
- Quelles sont les aides pour l’aménagement d’un véhicule pour le handicap ?
- Pourquoi les coûts liés à un véhicule TPMR sont-ils élevés ?
- L’acquisition d’une voiture neuve
- L’acquisition d’un véhicule TPMR d’occasion
- L’assurance automobile d’un véhicule TPMR
- Pourquoi financer l’aménagement d’un véhicule pour le handicap est synonyme de double peine ?
- Comment aider les personnes à mobilité réduite à faire l’acquisition d’un véhicule TPMR ?
Quelles sont les aides pour l’aménagement d’un véhicule pour le handicap ?
Différentes allocations permettent l’aménagement d’un véhicule pour le handicap :
- La MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) propose une prestation de compensation du handicap (PCH) afin d’aménager un véhicule selon les besoins de la personne. Les délais de traitement des dossiers s’avèrent cependant anormalement longs, de 6 mois à 1 an. Depuis le 1er janvier 2022, le montant maximal attribué par la PCH est fixé à 10 000 euros par période de dix ans.
- Les CPAM (Caisses primaires d’assurance maladie) peuvent accepter de financer l’aménagement d’un poste de conduite, en fonction des crédits disponibles et des ressources du demandeur.
- La MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) propose une prestation de compensation du handicap (PCH) afin d’aménager un véhicule selon les besoins de la personne. Les délais de traitement des dossiers s’avèrent cependant anormalement longs, de 6 mois à 1 an. Depuis le 1er janvier 2022, le montant maximal attribué par la PCH est fixé à 10 000 euros par période de dix ans.
- Les CPAM (Caisses primaires d’assurance maladie) peuvent accepter de financer l’aménagement d’un poste de conduite, en fonction des crédits disponibles et des ressources du demandeur.
Il existe également des allocations spécifiques pour les personnes handi qui ont besoin d’une voiture pour se rendre au travail :
- L’AGEFIPH est une association chargée de favoriser l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Elle propose ainsi une aide au déplacement en compensation du handicap. Celle-ci peut aller jusqu’à 11 400 € et est renouvelable tous les 5 ans ou en cas de changement de véhicule. La personne doit toutefois prouver que sa voiture est indispensable pour aller travailler.
- Le FIFPH propose également une prise en charge pour favoriser l’accès et le maintien à l’emploi pour les personnes en situation de handicap, mais uniquement dans la fonction publique. Le montant de cette aide est évalué au cas par cas.
- L’AGEFIPH est une association chargée de favoriser l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Elle propose ainsi une aide au déplacement en compensation du handicap. Celle-ci peut aller jusqu’à 11 400 € et est renouvelable tous les 5 ans ou en cas de changement de véhicule. La personne doit toutefois prouver que sa voiture est indispensable pour aller travailler.
- Le FIFPH propose également une prise en charge pour favoriser l’accès et le maintien à l’emploi pour les personnes en situation de handicap, mais uniquement dans la fonction publique. Le montant de cette aide est évalué au cas par cas.
Lire aussi : « Quelles aides pour le handicap en France ? »
Pourquoi les coûts liés à un véhicule TPMR sont-ils élevés ?
L’achat et l’aménagement d’un véhicule adapté pour les personnes à mobilité réduite représentent un investissement financier colossal. L’assurance automobile est également un élément à prendre en compte.
L’acquisition d’une voiture neuve
Différents éléments expliquent les prix élevés pour l’aménagement d’un véhicule pour le handicap. En effet, certains critères importants doivent être considérés, tels que le modèle, son homologation et son utilisation.
Le modèle de voiture pour personne en situation de handicap est généralement spacieux et confortable afin de répondre aux exigences spécifiques de la personne handicapée. Il doit pouvoir accueillir un fauteuil roulant et être équipé de dispositifs d’accessibilité et de sécurité indispensables. De plus, le véhicule sera parfois utilisé pour les déplacements quotidiens de toute la famille, notamment si un enfant est touché par le handicap. Suivant le modèle, le coût d’une voiture neuve se situe la plupart du temps entre 30 000 et 50 000 euros.
Le modèle de voiture pour personne en situation de handicap est généralement spacieux et confortable afin de répondre aux exigences spécifiques de la personne handicapée. Il doit pouvoir accueillir un fauteuil roulant et être équipé de dispositifs d’accessibilité et de sécurité indispensables. De plus, le véhicule sera parfois utilisé pour les déplacements quotidiens de toute la famille, notamment si un enfant est touché par le handicap. Suivant le modèle, le coût d’une voiture neuve se situe la plupart du temps entre 30 000 et 50 000 euros.
D’autre part, l’aménagement du véhicule neuf peut également s’avérer très coûteux, surtout si des modifications complexes sont nécessaires. Le montant de la facture peut donc vite grimper ! En effet, les besoins spécifiques d’une personne en situation de handicap sont souvent multiples, notamment pour faciliter le transfert dans le véhicule, charger le fauteuil roulant ou permettre la conduite.
Des équipements sont alors indispensables pour le transfert et l’installation dans le véhicule, tels que :
- des rampes et des treuils,
- un hayon élévateur ;
- des sangles ou des harnais de fixation ;
- un ancrage du fauteuil roulant ;
- un siège pivotant ou surélevé, etc.
- des rampes et des treuils,
- un hayon élévateur ;
- des sangles ou des harnais de fixation ;
- un ancrage du fauteuil roulant ;
- un siège pivotant ou surélevé, etc.
Certaines adaptations incluent des commandes manuelles pour que ceux qui ont des difficultés à utiliser les pédales ou le volant puissent conduire en toute sécurité :
- accélérateur ou freinage à portée de main ;
- joystick de conduite,
- commandes groupées ;
- sélecteur de vitesse ;
- embrayage manuel, etc.
- accélérateur ou freinage à portée de main ;
- joystick de conduite,
- commandes groupées ;
- sélecteur de vitesse ;
- embrayage manuel, etc.
Toutes ces modifications nécessitent un travail et du matériel spécialisés.
Retrouvez des informations utiles sur les véhicules accessibles sur le blog d’Handynamic.
L’acquisition d’un véhicule TPMR d’occasion
Acheter un véhicule adapté d’occasion peut sembler une bonne solution pour les personnes touchées par le handicap. En effet, cette alternative permet d’obtenir plus facilement une voiture à un coût moins élevé.
De nombreux sites web proposent aujourd’hui des véhicules TPMR d’occasion à la vente. Cependant, trouver un poste de conduite conforme à ses besoins en occasion est plus difficile. Concernant le financement, la MDPH peut fournir des aides pour ces véhicules déjà aménagés. Pour cela, plusieurs points sont toutefois à prendre en compte, et notamment :
- le délai d’attente très long, pouvant aller jusqu’à 12 mois ;
- un risque de non-recevabilité, si l’ancien propriétaire a déjà obtenu cette prestation pour le véhicule ;
- un accord de la MDPH avant l’achat du véhicule ou son aménagement.
- le délai d’attente très long, pouvant aller jusqu’à 12 mois ;
- un risque de non-recevabilité, si l’ancien propriétaire a déjà obtenu cette prestation pour le véhicule ;
- un accord de la MDPH avant l’achat du véhicule ou son aménagement.
Lire aussi : Comprendre le rôle des MDPH ?
L’assurance automobile d’un véhicule TPMR
L’assurance auto est généralement plus chère pour un transport TPMR. Conformément à la loi, les compagnies n’appliquent aucune surprime à un conducteur handicapé. Cependant, les divers aménagements augmentent la valeur du véhicule et se répercutent sur le tarif de l’assurance. De plus, certaines garanties spécifiques sont nécessaires pour obtenir une bonne couverture :
- une assistance adaptée pour le dépannage, le rapatriement ou le prêt d’un véhicule de remplacement ;
- des réparations spécialisées en cas d’accident.
Pourquoi financer l’aménagement d’un véhicule pour le handicap est synonyme de double peine ?
Financer une voiture accessible TPMR est souvent vécu comme une double peine par les familles touchées par le handicap. Les aides publiques, type MDPH, sont davantage construites pour subventionner l’aménagement, mais pas l’acquisition du véhicule coûteux en lui-même. Ainsi, les personnes avec un handicap sont confrontées à des budgets exorbitants qui constituent un frein à leur mobilité et à leur indépendance. Un véritable cercle vicieux et une anomalie.
Le cas de Fabien Héraud est un exemple concret de cette situation. Ce jeune homme de 29 ans, atteint d’un handicap moteur, avait besoin d’un véhicule TPMR pour vivre en toute autonomie. Cependant, entre le coût de la voiture et les adaptations nécessaires, il lui manquait 30 000 euros pour boucler son budget total de 96 000 euros. Pour y parvenir, il a lancé une cagnotte en ligne qui a permis à de nombreux donateurs de le soutenir.
Le cas de Fabien Héraud est un exemple concret de cette situation. Ce jeune homme de 29 ans, atteint d’un handicap moteur, avait besoin d’un véhicule TPMR pour vivre en toute autonomie. Cependant, entre le coût de la voiture et les adaptations nécessaires, il lui manquait 30 000 euros pour boucler son budget total de 96 000 euros. Pour y parvenir, il a lancé une cagnotte en ligne qui a permis à de nombreux donateurs de le soutenir.
Comme Fabien, les personnes à mobilité réduite font souvent face à de nombreux obstacles pour mener une vie active et indépendante. Sans moyens de transport, elles se retrouvent bloquées avec des difficultés, telles que participer à des activités, trouver un emploi ou se rendre sur leur lieu de travail. Ces situations compliquées peuvent entraîner un isolement social, une perte d’autonomie et de confiance, et accentuent la dépendance vis-à-vis de l’entourage.
Par ailleurs, le processus d’aménagement d’un TPMR est long, avec des démarches administratives anormalement complexes et anxiogènes pour les personnes concernées ou leurs aidants.
Comment aider les personnes à mobilité réduite à faire l’acquisition d’un véhicule TPMR ?
L’acquisition et l’aménagement d’un véhicule pour le handicap sont essentiels pour la qualité de vie et l’inclusion sociale des personnes à mobilité réduite. Il est donc important de trouver des solutions pour favoriser leur autonomie.
Si vous souhaitez aider une personne touchée par le handicap à financer l’adaptation du véhicule en TPMR ou du matériel lié à son handicap, n’hésitez pas à créer une cagnotte solidaire en ligne.
L’acquisition et l’aménagement d’un véhicule pour le handicap sont essentiels pour la qualité de vie et l’inclusion sociale des personnes à mobilité réduite. Il est donc important de trouver des solutions pour favoriser leur autonomie.
Si vous souhaitez aider une personne touchée par le handicap à financer l’adaptation du véhicule en TPMR ou du matériel lié à son handicap, n’hésitez pas à créer une cagnotte solidaire en ligne.
Vous pouvez partager la cagnotte autour de vous et mobiliser des donateurs. Les contributions financières permettront d’améliorer concrètement le quotidien de ces personnes et de leurs familles.
Lire aussi : Guide conseil pour choisir son fauteuil roulant et Quels sont les handicaps invisibles ?