« Un café mortel », c’est quoi ce nom ? Soit il rebute soit il attire, en tout cas il ne laisse personne indifférent.
Mais il se passe quoi dans un café mortel : On boit du poison, on se retrouve entre vampires, on meurt tous à la fin ?
Rien de tout cela ! Le concept des cafés mortels est de parler de la mort, entre vivants. On échange autour d’un verre et de planches apéritives, dans un endroit convivial. Ça se passe donc le plus souvent dans un café, un bar ou un bistrot. Il s’agit de remettre le sujet de la mort au cœur de la cité. Et parler de la mort n’a jamais tué personne.
Le café mortel n’est pas un lieu, c’est un concept.
Conçus, en 2004, par l’ethnologue et sociologue suisse Bernard Crettaz, les cafés mortels sont dans la lignée des cafés philos. Sauf qu’ici le sujet principal est la mort.
Le café mortel n’est pas un espace thérapeutique mais un espace de partage où se crée une communauté provisoire sur le funéraire.
Le café mortel n’est pas un lieu, c’est un concept.
Conçus, en 2004, par l’ethnologue et sociologue suisse Bernard Crettaz, les cafés mortels sont dans la lignée des cafés philos. Sauf qu’ici le sujet principal est la mort.
Le café mortel n’est pas un espace thérapeutique mais un espace de partage où se crée une communauté provisoire sur le funéraire.
Comment cela fonctionne ?
Un café mortel est un événement convivial. Il dure environ deux heures : un rappel du cadre et puis un échange de paroles. Il peut se poursuivre de manière plus informelle ensuite.
Ils sont portés par des structures : des associations sociales ou culturelles et des coopératives funéraires. Ils sont animés, le plus souvent en binôme, par des bénévoles.
Chacune communique sur l’événement : dans le journal local, sur les réseaux sociaux, via une newsletter.
De quoi parle-t-on dans un café mortel ?
Les sujets sont vastes : De la fin de vie, de nos deuils, de funérailles, de repas d’enterrements, de fêtes mortuaires issues de différentes cultures, de nos disparus, de la peur de la mort, d’une lecture, des tendances en matière de funérailles, d’une réflexion que l’on a depuis son enfance, d’une expérience avec l’invisible, etc.
On peut aussi venir aux cafés mortels pour glaner des outils afin de savoir comment parler de la mort aux enfants ou encore comment aborder ses volontés funéraires avec ses proches. Les cafés mortels nous rendent service pour mieux communiquer par la suite.
Après un café mortel, on peut avoir des larmes plein les joues, le sourire aux lèvres, de nouvelles idées plein la tête et le corps plus léger.
On peut aussi venir aux cafés mortels pour glaner des outils afin de savoir comment parler de la mort aux enfants ou encore comment aborder ses volontés funéraires avec ses proches. Les cafés mortels nous rendent service pour mieux communiquer par la suite.
Après un café mortel, on peut avoir des larmes plein les joues, le sourire aux lèvres, de nouvelles idées plein la tête et le corps plus léger.
Qui vient aux cafés mortels ?
- Des personnes endeuillées qui viennent chercher du réconfort, se délester d’une émotion, parler librement sans avoir peur du regard d’un proche.
- Des personnes qui anticipent leur mort et leurs funérailles. Elles viennent chercher des informations pratiques, entendre d’autres possibles.
- Des personnes qui ont vécu une expérience, bonne ou mauvaise, de funérailles d’un proche défunt et qui a envie de la partager.
- Des personnes qui aiment parler de la mort car parler de la mort peut nous rendre plus vivants.
- Des personnes endeuillées qui viennent chercher du réconfort, se délester d’une émotion, parler librement sans avoir peur du regard d’un proche.
- Des personnes qui anticipent leur mort et leurs funérailles. Elles viennent chercher des informations pratiques, entendre d’autres possibles.
- Des personnes qui ont vécu une expérience, bonne ou mauvaise, de funérailles d’un proche défunt et qui a envie de la partager.
- Des personnes qui aiment parler de la mort car parler de la mort peut nous rendre plus vivants.
Dans la société actuelle, il n’y a pas tant d’espace que cela pour parler ouvertement de ce sujet. Maintenant, il y a les cafés mortels.
Quels sont les avantages d’un café mortel ?
Les cafés mortels sont gratuits et ouverts à tous. Chaque café mortel est différent. On peut rester anonyme et profiter de cet espace pour sortir du silence ou simplement écouter. On peut pleurer et rire. Souvent, le cadre est annoncé en ouverture : un espace bienveillant, sans jugement, confidentiel, dans le respect de chacun, les propos n’attendent pas de conseils, juste de l’écoute, on laisse la personne qui a la parole s’exprimer librement, la parole est distribuée de manière équitable. On vient juste une fois pour voir et on est libre de revenir quand on veut.
Un café mortel c’est souvent chaleureux, grave et léger à la fois.
Alors que le format des Cafés mortels de Bernard Crettaz se veut informel, convivial, spontané, les cafés mortels qui fleurissent en France aujourd’hui se font parfois sur réservation, avec un nombre limité de personnes, comme les Apéros de la mort créés par Sarah Dumont du média Happy end. Ces derniers se passent dans différentes villes de France (Nantes, Paris, Blois, Quimper, Annecy, Troyes) grâce à des binômes d’ambassadeurs bénévoles qui animent ce temps de parole.
Un café mortel c’est souvent chaleureux, grave et léger à la fois.
Alors que le format des Cafés mortels de Bernard Crettaz se veut informel, convivial, spontané, les cafés mortels qui fleurissent en France aujourd’hui se font parfois sur réservation, avec un nombre limité de personnes, comme les Apéros de la mort créés par Sarah Dumont du média Happy end. Ces derniers se passent dans différentes villes de France (Nantes, Paris, Blois, Quimper, Annecy, Troyes) grâce à des binômes d’ambassadeurs bénévoles qui animent ce temps de parole.
D’autres cafés mortels se conçoivent sur des thématiques précises. C’est le cas à Rennes où la Coopérative funéraire de Rennes organise depuis 2019 des cafés mortels en invitant un expert sur un sujet (Thanatopracteur, anthropologue, association de soins palliatifs pédiatrique, paysagiste, auteurs de BD,…). D’autres coopératives funéraires organisent et animent des cafés mortels comme à Bordeaux, en Gironde, et à Lille. Vous en trouverez jusque sur l’île de Groix dans le Morbihan, en Guadeloupe et même en visio.
D’autres cafés mortels se conçoivent sur des thématiques précises. C’est le cas à Rennes où la Coopérative funéraire de Rennes organise depuis 2019 des cafés mortels en invitant un expert sur un sujet (Thanatopracteur, anthropologue, association de soins palliatifs pédiatrique, paysagiste, auteurs de BD,…). D’autres coopératives funéraires organisent et animent des cafés mortels comme à Bordeaux, en Gironde, et à Lille. Vous en trouverez jusque sur l’île de Groix dans le Morbihan, en Guadeloupe et même en visio.
D’autres initiatives, plus rares, de cafés mortels conçus par des professionnelles, à l’instar de Noémie Robert. Elle parcourt la France et amène son univers de conteuse dans sa valise pour animer des cercles de parole sur le sujet de la mort et du deuil.
Si à la lecture de cet article, vous êtes encore réticent, il vous suffira, au prochain café mortel, de pousser la porte, au pire vous aurez vécu une nouvelle expérience, au mieux vous aurez passé un moment convivial, rencontré d’autres personnes, libéré votre parole, adoucit une émotion voire trouvé un espace pour enfin parler de la mort librement.
Si à la lecture de cet article, vous êtes encore réticent, il vous suffira, au prochain café mortel, de pousser la porte, au pire vous aurez vécu une nouvelle expérience, au mieux vous aurez passé un moment convivial, rencontré d’autres personnes, libéré votre parole, adoucit une émotion voire trouvé un espace pour enfin parler de la mort librement.
Dans les cafés mortels, on parle de la mort, de la vie aussi, et on peut aussi parler d’un autre sujet souvent tabou : l’argent. Si vous avez des difficultés à financer les funérailles de l’un de vos proches et que vous souhaitez être accompagné, prenez contact avec l’un des membres de la Cagnotte des proches.
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À lire : CRETTAZ Bernard, Cafés mortels, Sortir la mort du silence, aux éditions Genève, Labor et Fides, 2010
Article rédigé par Lucile Milliard
