En France, près de 600 000 personnes décèdent chaque année. Elles sont généralement enterrées ou incinérées selon les rites traditionnels. Ces pratiques s’avèrent aussi néfastes pour l’environnement. En effet, elles consomment des ressources, produisent des déchets et des gaz à effet de serre qui polluent les écosystèmes. Avec l’émergence de la question climatique, de plus en plus de personnes souhaitent organiser des obsèques dans le respect de la nature, pour eux-mêmes ou leurs proches.
Mais quelles sont, aujourd’hui, les alternatives possibles aux funérailles traditionnelles ? Comment organiser un enterrement écologique ?
Dans ce guide, nous verrons comment choisir un cercueil ou une urne biodégradable, quel monument funéraire privilégier et comment organiser des obsèques écologiques.
Mais quelles sont, aujourd’hui, les alternatives possibles aux funérailles traditionnelles ? Comment organiser un enterrement écologique ?
Dans ce guide, nous verrons comment choisir un cercueil ou une urne biodégradable, quel monument funéraire privilégier et comment organiser des obsèques écologiques.
- Qu’est-ce qu’un enterrement écologique ?
- Les avantages d’un enterrement écologique
- Les inconvénients d’un enterrement écologique
- Comment choisir un cercueil biodégradable ?
- Les matériaux utilisés
- Les capitons
- Les objets personnels
- Comment choisir une urne funéraire biodégradable ?
- Quel monument funéraire pour un enterrement écologique ?
- Pourquoi éviter les soins de conservation du corps ?
- Où trouver un cimetière écologique ?
- Comment organiser un enterrement écologique ?
- Pourquoi privilégier les dons plutôt que les ornements funéraires traditionnels ?
Qu’est-ce qu’un enterrement écologique ?
Un enterrement écologique permet de réduire l’empreinte d’un(e) défunt(e) sur l’environnement. Le principe du « zéro déchet » évite au maximum la production de déchets polluants ou non biodégradables, tels que :
- les cercueils en bois vernis ;
- les capitons en matière synthétique ;
- les soins chimiques de conservation du corps (thanatopraxie) ;
- les plaques funéraires ;
- les fleurs en plastique, etc.
- les cercueils en bois vernis ;
- les capitons en matière synthétique ;
- les soins chimiques de conservation du corps (thanatopraxie) ;
- les plaques funéraires ;
- les fleurs en plastique, etc.
L’enterrement écologique privilégie le choix de matériaux naturels et recyclables. Ainsi, il respecte la volonté du défunt de protéger la nature.
Les avantages d’un enterrement écologique
Les funérailles écologiques présentent de nombreux avantages, tant pour la nature que pour les proches endeuillées. Par exemple :
- les obsèques écologiques permettent également de vivre le deuil de manière plus apaisée. Les proches se sentent plus proches du cycle de la vie et de la Terre, ce qui peut aider à mieux accepter la mort.
- ils protègent l’environnement et luttent contre le réchauffement climatique. En effet, selon une étude commandée par les services funéraires de la Ville de Paris en 2017, une inhumation traditionnelle produit jusqu’à 833 kg de CO2 (dioxyde de carbone) par personne, soit presque autant qu’un aller-retour Paris-New York en avion.
- l’enterrement écologique respecte les volontés du défunt qui était sensible à l’écologie ou qui souhaitait un retour à la nature. C’est aussi une façon de transmettre de belles valeurs aux futures générations.
- ils protègent l’environnement et luttent contre le réchauffement climatique. En effet, selon une étude commandée par les services funéraires de la Ville de Paris en 2017, une inhumation traditionnelle produit jusqu’à 833 kg de CO2 (dioxyde de carbone) par personne, soit presque autant qu’un aller-retour Paris-New York en avion.
- l’enterrement écologique respecte les volontés du défunt qui était sensible à l’écologie ou qui souhaitait un retour à la nature. C’est aussi une façon de transmettre de belles valeurs aux futures générations.
Les inconvénients d’un enterrement écologique
Si un enterrement écologique présente de nombreux avantages pour la planète, il existe également des inconvénients. En effet, des difficultés juridiques, culturelles et financières peuvent se poser, notamment :
- La loi impose de respecter des normes pour les cercueils et les urnes. De même, elle interdit ou réglemente certaines pratiques funéraires, telles que l’humusation, qui permet de transformer le corps en humus. Ce processus funéraire consiste à placer le corps du défunt dans un linceul biodégradable et sur un lit de copeaux de bois. Ces derniers vont faciliter la décomposition naturelle du corps. Au bout d’un an environ, le corps se transforme en humus, un compost riche et fertile. Ainsi, contrairement aux rites traditionnels, l’humusation respecte les cycles naturels de la vie et régénère l’environnement. Cependant, cette pratique n’est pas encore légale en France.
- Les proches sont parfois réticents à renoncer aux rites traditionnels.
- Certaines religions ont des protocoles spécifiques concernant la sépulture ou le corps du défunt.
- Des coûts supplémentaires peuvent être un obstacle à un enterrement écologique, comme l’achat de matériaux écologiques, de plantes naturelles ou la plantation d’un arbre.
- Les proches sont parfois réticents à renoncer aux rites traditionnels.
- Certaines religions ont des protocoles spécifiques concernant la sépulture ou le corps du défunt.
- Des coûts supplémentaires peuvent être un obstacle à un enterrement écologique, comme l’achat de matériaux écologiques, de plantes naturelles ou la plantation d’un arbre.
Cependant, il y a toujours des solutions pour rendre les obsèques plus respectueuses de l’environnement.
Comment choisir un cercueil biodégradable ?
Le cercueil est imposé par la loi et il est un élément important d’un enterrement écologique. Il existe plusieurs modèles de cercueils biodégradables, fabriqués avec des matériaux naturels et renouvelables qui se décomposent rapidement dans la terre, sans laisser de traces de pollution. Ils ne contiennent aucun produit chimique nocif (vernis, colle, peinture). Un cercueil écologique est aussi plus léger et donc plus facile à transporter qu’un cercueil traditionnel.
Les matériaux utilisés
Le cercueil en carton est une alternative écologique qui utilise du papier recyclé et biodégradable. Il est résistant et personnalisable. Adapté à la crémation et à l’inhumation, il met environ un an pour se désagréger. Le prix d’un cercueil en carton varie selon le modèle, mais il est généralement bien moins cher qu’un cercueil en bois.
Il est également possible d’utiliser d’autres matériaux écologiques pour la fabrication d’un cercueil, tels que :
- le bois qui provient de forêts durables, sans produit chimique nocif pour la nature ;
- le bambou ;
- le papier mâché ;
- le jonc de mer ;
- l’osier.
Les capitons
Il existe des capitons biodégradables, conçus avec des tissus naturels et renouvelables, comme le coton, le lin ou la fibre de maïs. Ces tissus se décomposent rapidement dans la terre et sauvegardent ainsi les sols et les nappes phréatiques.
Les objets personnels
Vous souhaitez mettre des objets personnels du défunt dans le cercueil ? Sachez que les bijoux, les lunettes, les chaussures ou les vêtements ont également un impact néfaste sur l’environnement, car ils se dégradent difficilement dans la nature. De ce fait, il est préférable d’éviter les vêtements synthétiques, comme le polyester ou le nylon etz choisir des matériaux naturels et des objets biodégradables, comme des fleurs ou des lettres de condoléances, qui ne laisseront pas de traces polluantes.
Comment choisir une urne funéraire biodégradable ?
Si vous souhaitez une crémation, les urnes écologiques respectent l’écosystème et le développement durable. Elles sont fabriquées avec des matériaux 100 % naturels et biodégradables, comme le bois, les fibres végétales, le sel ou le sable.
Certaines urnes funéraires biodégradables peuvent aussi donner naissance à un arbre après plantation, grâce à une « urne-arbre » qui contient une graine !
Quel monument funéraire pour un enterrement écologique ?
Les monuments funéraires écologiques sont réalisés avec des matériaux locaux ou naturels, qui sont non polluants et qui s’intègrent bien dans le paysage. En France, les monuments funéraires sont facultatifs. De ce fait, on peut choisir une option moins conventionnelle, telle que :
- recycler un monument existant ou une pierre déjà extraite ;
- choisir une sépulture naturelle, composée de galets, de cailloux et de végétaux ;
- opter pour une tombe paysagère.
- recycler un monument existant ou une pierre déjà extraite ;
- choisir une sépulture naturelle, composée de galets, de cailloux et de végétaux ;
- opter pour une tombe paysagère.
Pour préserver l’écosystème, vous pouvez opter pour une concession sans béton ni caveau et éviter les produits chimiques pour l’entretien. On peut aussi planter un arbre ou des fleurs sur la tombe, pour favoriser la biodiversité.
Afin de témoigner de leur engagement écologique, certaines personnes choisissent une pratique funéraire qui respecte l’environnement dans leurs dernières volontés.
Lire aussi :
“Planter des arbres en hommage à un défunt : une démarche symbolique et écologique”
“Inhumation ou crémation : pourquoi davantage de familles ont recours à l’incinération ?”
Pourquoi éviter les soins de conservation du corps ?
Suite à un décès, les soins de conservation ou soins de thanatopraxie consistent à injecter des produits chimiques (généralement à base de formol) dans le corps du défunt pour le conserver plus longtemps. Les produits utilisés pour ces soins de conservation sont nocifs pour la nature, car on les retrouve dans l’air et dans les sols lors de la crémation ou de l’inhumation.
Suite à un décès, les soins de conservation ou soins de thanatopraxie consistent à injecter des produits chimiques (généralement à base de formol) dans le corps du défunt pour le conserver plus longtemps. Les produits utilisés pour ces soins de conservation sont nocifs pour la nature, car on les retrouve dans l’air et dans les sols lors de la crémation ou de l’inhumation.
Où trouver un cimetière écologique ?
Le cimetière écologique respecte les normes environnementales et la biodiversité. Il propose un aménagement paysager naturel, comme la plantation d’arbres et de fleurs locales, sans produit chimique pour l’entretien, sans marbre ni béton. Ce type de cimetières existe déjà beaucoup aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais reste encore très rare en France. On peut notamment citer :
- le cimetière vert de Pruillé au sud d’Angers, inauguré en 2004, où les arbres remplacent les pierres tombales ;
- le cimetière naturel de Souché à côté de Niort, inauguré en 2014. Les corps et les cendres sont déposés en pleine terre, dans des cercueils ou des urnes biodégradables ;
- le cimetière d’Ivry-sur-Seine, inauguré en 2019, est le premier espace écologique dans un cimetière parisien.
Lire aussi : “La coopérative funéraire : une inspiration venue du Québec”
Comment organiser un enterrement écologique ?
Organiser un enterrement écologique est assez simple ! Cependant, n’hésitez pas à vous renseigner auprès des pompes funèbres pour connaître les différentes possibilités. En effet, la législation française est plus stricte que dans d’autres pays pour les obsèques écologiques et certaines pratiques sont réglementées, voire interdites.
Voici quelques conseils pour organiser un enterrement écologique :
- choisir une entreprise de pompes funèbres qui propose des services écoresponsables ou qui accepte de s’adapter aux demandes spécifiques ;
- se renseigner sur les cimetières écologiques dans sa région, sur les possibilités d’inhumation dans un terrain privé ou une forêt cinéraire. La loi française impose certaines conditions pour ces cas particuliers (autorisations, distances) ;
- préparer la cérémonie funéraire selon ses convictions religieuses ou spirituelles et favoriser les matériaux naturels.
Voici quelques conseils pour organiser un enterrement écologique :
- choisir une entreprise de pompes funèbres qui propose des services écoresponsables ou qui accepte de s’adapter aux demandes spécifiques ;
- se renseigner sur les cimetières écologiques dans sa région, sur les possibilités d’inhumation dans un terrain privé ou une forêt cinéraire. La loi française impose certaines conditions pour ces cas particuliers (autorisations, distances) ;
- préparer la cérémonie funéraire selon ses convictions religieuses ou spirituelles et favoriser les matériaux naturels.
Pourquoi privilégier les dons plutôt que les ornements funéraires traditionnels ?
Les dons sont une manière écologique et solidaire de témoigner votre affection au défunt. En effet, les plaques, les couronnes ou les fleurs sont souvent fabriquées avec des matériaux non recyclables et produisent des déchets. Au lieu d’offrir ces objets funéraires traditionnels, n’hésitez pas à faire un don pour une cause qui était importante pour la personne disparue.
Les dons sont une manière écologique et solidaire de témoigner votre affection au défunt. En effet, les plaques, les couronnes ou les fleurs sont souvent fabriquées avec des matériaux non recyclables et produisent des déchets. Au lieu d’offrir ces objets funéraires traditionnels, n’hésitez pas à faire un don pour une cause qui était importante pour la personne disparue.
Vous pouvez aussi aider la famille endeuillée en participant à une cagnotte obsèques en ligne. Cela permet de récolter des fonds et de financer les frais d’enterrement ou de soutenir une association.