Avec un prix moyen compris entre 2500€ et 4500€[1], les funérailles représentent un coût conséquent à la suite d’un décès. Engagée aux côtés des familles et proches endeuillés, notre équipe a acquis une bonne connaissance des différentes aides permettant de financer des frais d’obsèques, mais aussi la vie d’après. On fait le point pour vous aider à y voir plus clair.
Qui doit payer les frais d’obsèques ?
C’est aux héritiers de payer les frais d’obsèques, qu’ils aient été proches ou non de la personne décédée durant sa vie. L’équipe La Cagnotte des Proches en a été témoin à de multiples reprises : il ne s’agit jamais d’un moment facile. Ceux-ci peuvent choisir entre deux options : accepter la succession (l’héritage) ou y renoncer. Dans le premier cas, ils peuvent demander à la banque du défunt de prélever les sommes avancées sur ses comptes, dans la limite de 5 000€. Lorsque le solde est insuffisant, les frais sont répartis entre les héritiers, en tenant compte de ce que chacun recueille dans la succession. Ces derniers doivent se mettre d’accord devant un notaire. A défaut, ils peuvent saisir un huissier pour une sommation de payer ou le juge aux affaires familiales (JAF).
S’ils renoncent à la succession, les héritiers sont tout de même tenus de payer les frais funéraires, sauf exception (exemple : un parent qui a gravement manqué à ses obligations). Dans ce cas, si le solde bancaire du défunt est insuffisant, leur part est calculée à hauteur de leurs ressources. Les légataires sont par ailleurs en droit de saisir les instructions citées précédemment en cas de désaccord.
Le contrat d’assurance comme première aide aux frais d’obsèques ?
La première chose que nous vous conseillons de faire est de vérifier si le défunt avait souscrit un contrat d’assurance permettant éventuellement de payer ses obsèques. Il en existe plusieurs :
L'assurance-vie
Le contrat d’assurance décès ou d’assurance obsèques
Le contrat obsèques
Des aides à destination des proches pour les frais d’obsèques
Outre les assurances, il existe tout un panorama d’aides supplémentaires permettant de financer les frais d’obsèques. Voici lesquelles.
Le capital-décès de la Sécurité sociale
Pour commencer, la Sécurité sociale verse, sur demande, un capital-décès à la famille du défunt, à condition que ce dernier ait cotisé au régime général de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).
L’aide de la Cnav
La Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse) peut aussi rembourser une partie des frais d’obsèques d’un travailleur salarié si elle lui doit encore de l’argent. Cette subvention est plafonnée mais reste une aide non négligeable pour les ayant-droit.
La prise en charge des frais par la mairie
Enfin, lorsque les héritiers n’ont pas les ressources financières suffisantes pour les frais d’obsèques, celles-ci peuvent être prises en charge par la commune du lieu du décès.
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Les subventions des organismes complémentaires
A côté de cela, il est possible de bénéficier d’un soutien financier de la part des organismes auxquels le défunt était affilié, comme une caisse de retraite complémentaire ou une mutuelle.
L’aide aux frais obsèques de la Caf
La caisse d’Allocation familiale (Caf) attribue à la famille, sous condition de situation et de ressources, une aide pour le financement des funérailles
Aide frais d’obsèques : quid de la vie d’après ?
Financer les frais d’obsèques est une chose, mais il est important d’être en mesure de pouvoir vivre « l’après » sereinement, d’autant plus que de nombreuses formalités doivent être effectuées après la délivrance de l’acte de décès (clôture du compte bancaire, des contrats d’assurance, résiliation de bail…).
Pour soutenir les proches, de belles initiatives voient aujourd’hui le jour, à l’instar des cagnottes solidaires. Au-delà de la création d’une cagnotte obsèques, le but est d’aider l’entourage familial à rendre dignement hommage au défunt, à honorer sa mémoire et/ou de l’aider à affronter la suite plus paisiblement (participation aux études supérieures des enfants, soutien d’une cause chère à la personne décédée, achat de fleurs pour la Toussaint, édition d’un livre souvenirs…).
A titre d’exemple, La Cagnotte Des Proches accompagne les familles dans l’épreuve du deuil en permettant aux proches de témoigner leur affection grâce à un soutien financier sans commission. Les équipes œuvrent autour de valeurs fortes, que sont la bienveillance, le positivisme, l’intégrité, l’engagement et l’entraide. Ces collectes ne sont pas sans rappeler les corbeilles qui circulaient jadis en sortie de messes d’obsèques pour récolter des dons auprès de la communauté locale afin de soutenir la famille du défunt. Pour conclure, les conjoints des personnes disparues peuvent percevoir d’autres indemnités, telles que la pension d’invalidité de veuf/veuve ou l’allocation veuvage de la caisse de retraite.
Retrouvez l’interview d’Anne-Sophie, cofondatrice de La Cagnotte des Proches sur Radio Notre Dame : Conversation sur la mort.
[1] Source : Confédération des professionnels du funéraire et de la marbrerie (CPFM), chiffres 2021