Le décès d’un être cher est un événement marquant et qui bouleverse les proches. Dans cette épreuve difficile, les poèmes peuvent apporter du réconfort à la famille endeuillée. En effet, ces textes inspirants aident souvent à exprimer les sentiments. Ils permettent aussi de rendre un bel hommage à la personne disparue.
Mais comment choisir un poème de deuil adapté ? Il existe de nombreuses poésies qui abordent le thème de la mort, écrites par des auteurs célèbres ou anonymes. Certains poèmes s’adressent directement au défunt, d’autres évoquent la souffrance des proches ou expriment l’espoir d’une vie après la mort.
Voici une sélection de poèmes de deuil pour vous aider à trouver celui qui vous correspond. Sachez qu’un poème peut se lire lors des funérailles, s’ajouter à un livret de messe, s’écrire sur une carte de condoléances ou se garder soigneusement dans un lieu de recueillement.
- Des poèmes de deuil pour le défunt
- L’Adieu • Guillaume Apollinaire
- Demain dès l’aube • Victor Hugo
- L’aveu des larmes • Stéphen Moysan
- Des poèmes de deuil pour les proches
- L’absent • attribué à Eileen Cicoli
- Amitié fidèle • Nicolas Boileau
- L’Arbre et la graine • Benoît Marchon
- Des poèmes de deuil pour l’espérance et la résilience
- Le voilier • attribué à William Blake
- La mort n’est rien • Henry Scott Holland
- La nuit n’est jamais complète • Paul Eluard
- Soutenir les proches en deuil
Des poèmes de deuil pour le défunt
Ces poèmes sont des messages d’amour, de gratitude ou d’adieu qui sont adressés à l’être cher disparu.
L’Adieu • Guillaume Apollinaire
Ce poème est extrait du recueil « Alcools » de Guillaume Apollinaire. Publié en 1913, il parle d’un adieu à une personne aimée et exprime la tristesse, mais aussi l’espoir de la retrouver.
J’ai cueilli ce brin de bruyère
L’automne est morte souviens-t’en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t’attends
Demain dès l’aube • Victor Hugo
Ce poème est un des plus connus sur le thème du deuil. Il a été écrit par Victor Hugo en 1847, après la mort accidentelle de sa fille Léopoldine qui était alors âgée de 19 ans.
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
L’aveu des larmes • Stéphen Moysan
Stéphen Moysan est un poète français né en 1979. Il a publié plusieurs recueils de poésie, dont « Spleen » en 2019, d’où est extrait ce poème.
Depuis ton départ
En coup de vent
Les journées plus froides.
Te savoir sous terre
Mais pour te voir
Regarder les cieux.
Cimetière en fleurs
Et tout là-haut ton étoile –
Larmes au coin des yeux.
Des poèmes de deuil pour les proches
Ces poèmes sont des témoignages de la douleur et du vide laissés par la disparition d’un être cher.
L’absent • attribué à Eileen Cicoli
Ce magnifique poème de deuil enseigne à découvrir la beauté qui se cache derrière une épreuve et un sentiment douloureux. Traduit de l’anglais, il est attribué à Eileen Cicoli, mais son origine est incertaine.
Vous pouvez verser des larmes parce qu’il est parti, ou
Vous pouvez sourire parce qu’il a vécu.
Vous pouvez fermer les yeux et prier qu’il revienne, ou
Vous pouvez ouvrir les yeux et voir ce qu’il nous laisse.
Votre Cœur peut être vide parce que vous ne pouvez le voir, ou
Il peut être plein de l’amour que vous avez partagé.
Vous pouvez tourner le dos à demain et vivre hier, ou
Vous pouvez être heureux demain parce qu’il y a eu hier.
Vous pouvez vous souvenir de lui et ne penser qu’à son départ, ou
Vous pouvez chérir ce souvenir et le laisser vivre.
Vous pouvez pleurer et vous fermer, ignorer et tourner le dos, ou
Vous pouvez faire ce qu’il aurait voulu :
Sourire, ouvrir les yeux, aimer et continuer.
Amitié fidèle • Nicolas Boileau
Publié en 1654, ce texte est extrait du recueil « Poésies » de Nicolas Boileau. (Sur la mort d’Iris en 1654).
Parmi les doux transports d’une amitié fidèle,
Je voyais près d’Iris couler mes heureux jours :
Iris que j’aime encore, et que j’aimerai toujours,
Brûlait des mêmes feux dont je brûlais pour elle :
Quand, par l’ordre du ciel, une fièvre cruelle
M’enleva cet objet de mes tendres amours ;
Et, de tous mes plaisirs interrompant le cours,
Me laissa de regrets une suite éternelle.
Ah ! Qu’un si rude coup étonna mes esprits !
Que je versais de pleurs ! Que je poussais de cris !
De combien de douleurs ma douleur fut suivie !
Iris, tu fus alors moins à plaindre que moi :
Et, bien qu’un triste sort t’ait fait perdre la vie,
Hélas ! En te perdant j’ai perdu plus que toi.
L’Arbre et la graine • Benoît Marchon
Né en 1950, Benoît Marchon est auteur, journaliste et scénariste de BD. Ce beau poème est extrait de « Passer la mort » et exprime l’idée que la mort n’est pas une fin, mais plutôt le début d’une nouvelle vie.
Quelqu’un meurt, et c’est comme des pas qui s’arrêtent.
Mais si c’était un départ pour un nouveau voyage ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme un arbre qui tombe.
Mais si c’était une graine germant dans une terre nouvelle ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme une porte qui claque.
Mais si c’était un passage s’ouvrant sur d’autres paysages ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle.
Mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?
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Des poèmes de deuil pour l’espérance et la résilience
Ces poèmes sont des messages d’encouragement et de consolation pour les proches. Ils peuvent être lus pour trouver de la sérénité face au deuil.
Le voilier • attribué à William Blake
« Le voilier » est un poème symbolique sur le passage vers l’autre rive. Il est attribué à William Blake (1757-1827), un célèbre poète et peintre britannique, mais son origine est incertaine.
Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin,
et part vers l’océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un à mon côté dit : « il est parti ! »
Parti vers où ?
Parti de mon regard, c’est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter
sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi,
pas en lui.
Et juste au moment où quelqu’un près de moi
dit : « il est parti ! »
il en est d’autres qui le voyant poindre à l’horizon
et venir vers eux s’exclament avec joie :
« Le voilà ! »
C’est ça la mort !
Il n’y a pas de morts.
Il y a des vivants sur les deux rives.
La mort n’est rien • Henry Scott Holland
Ce poème de deuil est souvent attribué à Charles Péguy, mais il s’agit en réalité d’une adaptation d’un texte de l’écrivain et théologien anglais Henry Scott Holland. Publié en 1910, ce poème invite à ne pas pleurer la mort, mais à se réjouir de la vie éternelle du défunt.
La mort n’est rien,
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné,
parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton différent,
ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez,
pensez à moi,
priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison
comme il l’a toujours été,
sans emphase d’aucune sorte,
sans une trace d’ombre.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je vous attends,
je ne suis pas loin,
juste de l’autre côté du chemin.
Vous voyez, tout est bien.
La nuit n’est jamais complète • Paul Eluard
Ce poème de deuil fait partie du recueil « Le Phénix », publié en 1951 par Paul Eluard. Le texte parle de se relever et de se reconstruire après les difficultés.
La nuit n’est jamais complète.
Il y a toujours puisque je le dis,
Puisque je l’affirme,
Au bout du chagrin,
une fenêtre ouverte,
une fenêtre éclairée.
Il y a toujours un rêve qui veille,
désir à combler,
faim à satisfaire,
un cœur généreux,
une main tendue,
une main ouverte,
des yeux attentifs,
une vie : la vie à se partager.
Soutenir les proches en deuil
Si vous souhaitez aider une famille endeuillée, vous pouvez également le faire en ouvrant une cagnotte obsèques en ligne pour collecter des fonds rapidement. Vous pouvez ainsi participer financièrement aux funérailles ou honorer la mémoire du défunt en soutenant une cause.
Chaque donateur peut manifester son soutien aux proches avec un poème de deuil ou un message personnalisé. C’est une belle façon de leur apporter du réconfort dans ces moments difficiles.
Vous pouvez également ouvrir une cagnotte pour collecter des dons au profit d’une association chère au défunt.
